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Libération
Interview

L'Inde libère François Clavel, responsable du bateau Galathée: «Quelqu'un au Quai d'Orsay pensait que nous étions des espions»

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publié le 19 janvier 1998 à 16h26

Après avoir été retenus pendant plus de deux ans en Inde sous

l'accusation d'espionnage, les deux derniers membres d'équipage du Galathée sont de nouveau en France. Interpellés le 28 décembre 1995 au large de la base navale de Cochin, dans l'Etat du Kerala, François Clavel, l'organisateur de l'expédition sous-marine qui lui a valu tant d'ennuis, et Philippe Ellé, le capitaine du bateau, ont été autorisés à quitter le territoire indien pour des raisons humanitaires et sont arrivés samedi matin à Paris. Les deux hommes sont supposés repartir en Inde sous un délai de quatre mois, tandis qu'un juge doit toujours décider ou non de les inculper le 28 janvier. Leur relaxe intervient en tout cas opportunément, après de nombreux efforts diplomatiques des autorités françaises, et juste avant la visite à Bombay et à New Delhi de Jacques Chirac, du 23 au 26 janvier. Samedi soir, François Clavel a répondu aux questions de Libération.

Que répondez-vous aux accusations selon lesquelles vous avez eu des contacts avec des services secrets étrangers intéressés par vos recherches au large de la base militaire de Cochin?

Pour qu'il y ait matière à espionnage, il faut qu'il y ait quelque chose à espionner, mais en l'occurrence il n'y a rien. Les fonds maritimes devant Cochin sont connus et archiconnus. On ne pouvait rien apporter de plus que ce qui existait déjà.

Pour être clair, personne n'a jamais pris contact avec vous pour une mission d'espionnage?

Bien sûr que non. C'est une aberration. Tout le