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Libération

Processus de paix: Dr Clinton consulte. Arafat sera aussi bien reçu, jeudi, que Netanyahou, mardi.

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publié le 20 janvier 1998 à 16h35

Jérusalem, de notre correspondant.

C'est un Benyamin Netanyahou combatif et résolu que Bill Clinton s'apprête à rencontrer aujourd'hui. Les Etats-Unis l'accueillent en empêcheur de pacifier en rond. Il n'a même pas eu droit aux honneurs de Blair House, la résidence habituelle des hôtes étrangers. Il est reçu sur le même pied que Yasser Arafat, attendu deux jours plus tard à la Maison Blanche. Malgré ces petites contrariétés, le Premier ministre israélien ne craint pas les remontrances américaines et ne se prépare pas à faire de cruelles concessions. Bien au contraire. Il vient moins chercher un compromis que marquer des points contre ses adversaires, mobiliser ses alliés au Congrès et surtout gagner du temps.

Pour s'en convaincre, il suffit d'examiner le contenu de ses bagages. Benyamin Netanyahou n'a emporté ni la carte ni les données chiffrées des retraits que son armée devait effectuer en Cisjordanie successivement en mars et septembre 1997, conformément aux accords d'autonomie. En revanche, sa mallette contient un document de 12 pages (27 dans la version anglaise) dressant la liste des «obligations palestiniennes», ainsi qu'un communiqué de son gouvernement déclarant «d'intérêt vital» pour Israël la plus grande partie de la Cisjordanie. Muni de ces deux textes, Benyamin Netanyahou se déclare prêt à aborder la négociation «avec la souplesse et la fermeté nécessaires»...

Un des chefs de l'opposition, Yossi Sarid, estime qu'il part avant tout à Washington «avec les mains vid