Washington, de notre correspondant.
«Nous ne sommes ni optimistes ni pessimistes. Nous savons qu'il n'y a pas de baguette magique qui puisse résoudre cette impasse, mais des efforts opiniâtres, au jour le jour.» A la veille de la rencontre, aujourd'hui à Washington, entre le président Clinton et le Premier ministre israélien Netanyahou, James Rubin, porte-parole du département d'Etat, avait du mal à dissimuler la lassitude mêlée d'irritation qui marque de plus en plus l'approche américaine au Proche-Orient. «1997 n'a pas été une très bonne année pour le processus de paix», a reconnu la semaine dernière la secrétaire d'Etat, Madeleine Albright, avouant même avoir ressenti une «grande frustration». Certains lui reprochent de ne pas s'être impliquée dans la quête d'une solution autant que son prédécesseur Warren Christopher, et la crise que traverse le processus de paix sera un de ses principaux tests. Les Etats-Unis, a-t-elle promis, s'efforceront d'obtenir qu'en 1998, «des pas décisifs soient faits vers une paix durable».
«Ce que disent les Etats-Unis est pris au sérieux au Proche-Orient», insiste James Rubin pour dissiper l'impression que Clinton et Albright sont en fait impuissants à débloquer la situation. «Nous avons clairement fait savoir qu'à notre avis le processus de paix est en danger.» Mais le problème reste le même depuis que, il y a près d'un an, Benjamin Netanyahou a gelé ce processus en autorisant de nouvelles implantations juives à Jérusalem-Est. Clinton ne sait