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Libération

A Paris, un meeting contre les «crimes islamistes». Plusieurs milliers de personnes répondent à l'appel d'intellectuels français.

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publié le 22 janvier 1998 à 16h41

C'est à un grand meeting pour dénoncer les «crimes contre

l'humanité» en Algérie qu'ont assisté, hier, à la Mutualité à Paris, plusieurs milliers de personnes, en majorité d'origine algérienne. A l'initiative du groupe d'intellectuels français qui s'était déjà mobilisé contre la guerre en Bosnie (Bernard-Henri Lévy, André Glucksmann, Alain Finkielkraut, Romain Goupil, Pascal Bruckner, Daniel Rondeau, Jacques Julliard), on a vu se succéder à la tribune des hommes politiques de gauche et de droite ­ de Francis Wurtz (PCF) à Alain Madelin (UDF), en passant Jack Lang et Robert Badinter (PS). Ils ont tous désigné les islamistes comme les véritables assassins, refusant, comme ils l'ont répété, de «renvoyer dos à dos les autorités algériennes et les auteurs des massacres».

Venus tout spécialement d'Algérie pour ce meeting, les journalistes Omar Belhouchet et Khalida Messaoudi, longuement applaudis, ont affirmé sans ambages que «les islamistes ont une stratégie basée sur le massacre et qu'on ne peut indéfiniment tourner le dos à la vérité». Ils ont ajouté que les critiques à l'égard du gouvernement algérien et même le rejet du «pouvoir algérien corrompu et clanique ne doit en aucun cas occulter les crimes commis au nom de l'islam».

Après les prises de position politiques et les appels à l'engagement du gouvernement français, les témoignages de Français et d'Algériens sur la réalité des crimes commis dans leur pays allaient faire comprendre ce qu'est aujourd'hui «l'horreur absolue de ce