L'Union soviétique avait bien produit des armes nucléaires aisément
transportables et qui, si elles étaient détournées, pourraient être utilisées à des fins terroristes: c'est ce qu'a réaffirmé hier à Paris, où vient d'être publié son livre de mémoires (1), le général Alexandre Lebed. Jamais les responsables russes n'ont voulu confirmer les dires, déjà anciens, du général qui entend bien être candidat lors de la prochaine élection présidentielle. Ils faisaient valoir, en particulier, qu'il était impossible de miniaturiser à ce point une arme nucléaire. L'objection, cependant, n'est plus considérée comme valable depuis que le Pentagone a reconnu que les Etats-Unis s'étaient dotés d'engins semblables dès le début des années 60 (2). Lebed a brièvement occupé les fonctions de secrétaire du Conseil de sécurité russe, après le premier tour de l'élection présidentielle de juin 1996 et après qu'il eut accepté de se retirer au second tour au profit de Boris Eltsine. Ce dernier devait se débarrasser rapidement de l'encombrant Lebed dès qu'il eut mis fin à la guerre en Tchétchénie. C'est alors qu'il dirigeait le Conseil de sécurité qu'Alexandre Lebed apprit l'existence des armes nucléaires miniaturisées.
Selon les précisions que le général a donné mercredi, devant l'Association des journalistes France-Russie, ces armes pèsent une trentaine de kilos et sont transportables dans un genre de sac à dos spécialement adapté. Elles ont été produites, a-t-il dit, dans un laboratoire secret dont