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Libération
Interview

ALGERIE. «Une offensive de transparence profiterait à l'Algérie». Le ministre allemand Werner Hoyer explique les suites à donner à la mission de l'UE.

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publié le 24 janvier 1998 à 16h49

Bonn de notre correspondante

C'est l'Allemagne qui a pris l'initiative de l'envoi d'une délégation européenne en Algérie. Werner Hoyer, ministre délégué aux Affaires européennes, qui a déjà accompli trois voyages en Algérie ces deux dernières années, explique à Libération pourquoi ce réveil de la diplomatie allemande pour ce pays et les suites à donner à la mission de la troïka.

Une mission de dix-huit heures à Alger, est-ce tout ce que l'UE peut faire pour l'Algérie?

Ce n'est naturellement pas en dix-huit heures que l'on peut se rendre compte des problèmes en profondeur. Mais cette mission est un premier pas. Que les experts doivent maintenant remplir de substance. Nos amis algériens doivent comprendre que notre proposition d'aide humanitaire n'est pas une ingérence illégitime. Accepter cette aide ne serait pas un signe de faiblesse, mais au contraire un signe de force et de souveraineté.

Quels peuvent être les prochains pas des Européens?

D'abord, toute recherche d'une solution immédiate est vouée à l'échec. Le problème est trop compliqué pour des solutions toutes prêtes. Cela étant dit, notre offre d'aide humanitaire reste sur la table. Par aide humanitaire, nous proposons surtout le travail d'ONG, par exemple pour le traitement de victimes traumatisées" Ensuite, au niveau européen comme de façon bilatérale, nous devons davantage utiliser les possibilités de coopération économique et d'association à l'UE. Il convient d'améliorer les perspectives économiques. Pour ce qui est de