Bombay envoyé spécial
Préparée depuis plusieurs mois, la visite officielle de Jacques Chirac en Inde n'a pu éviter un imprévu de taille. En arrivant samedi matin à Bombay, le président français se retrouve ainsi au beau milieu d'une campagne électorale des plus indécises. Devant l'éclatement de sa coalition, le Premier ministre actuel, I.K. Gujral, a convoqué des élections anticipées, qui s'étaleront sur trois semaines à compter de la mi-février. Chirac aura donc en face de lui un interlocuteur non seulement démissionnaire, mais que tous les sondages donnent partant dans quelques semaines. Le voyage a été raccourci d'une journée.
Pourtant, ce déplacement va bien au-delà du simple symbole. En trois jours, Chirac a en effet la délicate mission de tenter de relancer des relations franco-indiennes qui hésitent entre rancoeur et marasme (lire-ci dessous). «J'attends une meilleure compréhension entre nos deux pays , qui se sont ignorés trop longtemps», a-t-il d'ailleurs déclaré à la presse de Delhi. Le dernier voyage d'un président français en Inde remonte à...1989, avec François Mitterrand.
Pour Chirac, le programme est plutôt chargé. Accompagné d'Hubert Védrine, Dominique Strauss Kahn et Claude Allègre, mais aussi d'une vingtaine de grands patrons dont ceux de La Lyonnaise des Eaux, Total ou encore EDF , il participera samedi à Bombay à un symposium économique. Ensuite, départ pour deux jours plus politiques à New Delhi. Au centre des discussions, l'Inde attend notamment un sout