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Libération

ALGERIE : 90 morts en quatre jours.

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publié le 26 janvier 1998 à 16h58

Trois jours avant la fin du ramadan, une série d'attaques de

villages, d'assassinats et d'attentats à la bombe a fait au moins 90 morts civils en quatre jours, selon les bilans publiés par la presse privée de samedi et de dimanche. Plusieurs nouvelles tentatives d'attentats à la bombe ont aussi été déjouées, et les journaux ont appelé à la «vigilance» avant la fête de l'Aïd el-Fitr, marquant la fin du mois de jeûne. Les mesures de sécurité et les contrôles sont renforcés dans les gares ferroviaires et routières, particulièrement à Alger, en prévision d'un fort afflux de voyageurs. Dimanche, les services de sécurité ont annoncé la mort de 20 personnes «lâchement assassinées par un groupe terroriste» dans le hameau de Haouch Mecharef, à 250 km au sud-ouest d'Alger. Plus de 40 islamistes armés ont aussi été tués lors d'opérations des forces de sécurité parfois épaulées par des miliciens ou dans des affrontements qui, selon les forces de l'ordre, auraient opposé l'AIS, le «bras armé» du FIS, aux GIA dans la région de Chlef. Onze personnes, dont un enfant de 5 ans et une femme de 70 ans, ont aussi été assassinées dans la nuit de vendredi à samedi dans la région de Sidi-Bel-Abbès (ouest).

Les poseurs de bombes utilisent des engins artisanaux, relativement peu puissants, mais au pouvoir meurtrier quand ils sont abandonnés au milieu d'une foule. Ainsi, à Zéralda, près d'Alger, l'explosion d'une de ces bombes, bourrée de ferraille, il y a une semaine dans un marché, avait fait 10 morts