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Interview

ALGERIE : «Ni le régime ni le peuple algériens n'ont besoin d'aide». Mohad Mokbel, de la Ligue arabe, s'oppose à toute ingérence extérieure en Algérie.

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publié le 26 janvier 1998 à 16h57

Le Caire, de notre correspondant.

Mohad Mokbel est secrétaire général adjoint de la Ligue arabe. Il a effectué une mission en Algérie du 12 au 14 janvier derniers. Même si les 22 membres de la Ligue ont des analyses divergentes du drame algérien, ils sont unanimes pour défendre le principe de non-ingérence. D'où un soutien sans faille aux autorités en place. Interview.

Quel était l'objectif de votre mission à Alger?

Le but principal était de réitérer la solidarité des pays arabes avec le gouvernement algérien. J'ai rencontré le ministre des Affaires étrangères et le président Zéroual, qui m'ont expliqué ce qui se passe dans leur pays et m'ont répété leur refus de toute ingérence extérieure. Ni le régime ni le peuple algériens n'ont besoin d'aide d'aucune sorte. Ce dont ils ont besoin, c'est de notre soutien pour lutter contre le terrorisme. Car les terroristes ont des ramifications à l'étranger, en particulier dans certaines capitales occidentales qui leur procurent l'hospitalité et leur permettent ainsi de financer les massacres perpétrés en Algérie. La Ligue arabe a fait sa part du travail: lors de la dernière réunion des ministres arabes de l'Intérieur, à Tunis en décembre, un accord général pour combattre le terrorisme a été dégagé. Alger souhaite que cet accord soit appliqué le plus vite possible.

Que pensez-vous de la mission de la troïka européenne? Faut-il coordonner les différentes initiatives?

Nous soutenons toutes les initiatives visant à combattre le terrorisme. La