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Libération

ALGERIE: Les Quinze demandent à Alger la transparence. L'UE refuse de mettre en cause la responsabilité éventuelle du pouvoir dans les tueries.

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publié le 27 janvier 1998 à 17h02

Bruxelles (UE), De notre correspondant.

«Nous pouvions nous attendre à tout sauf à des résultats euphoriques», a lancé, un rien désabusé, Klaus Kinkel, le chef de la diplomatie allemande, en commentant les résultats de la visite de la «troïka» européenne à Alger, les 19 et 20 janvier. Et, le moins que l'on puisse dire, est que le Conseil des ministres des Affaires étrangères des Quinze, réuni hier à Bruxelles, n'a pas, lui non plus accouché de «résultats euphoriques». Néanmoins, a plaidé Pierre Moscovici, le ministre français des Affaires européennes, même si «les résultats ne sont pas spectaculaires, il ne faut pas céder au découragement et à la déception». Après tout, la visite expresse de la «troïka» (présidence semestrielle de l'Union précédente, actuelle et future, soit le Luxembourg, la Grande-Bretagne et l'Autriche) est «la première initiative européenne acceptée par Alger». «Nous avons prudemment réussi à entrouvrir la porte», a surenchéri son collègue allemand.

Dans leurs «conclusions», les Quinze soulignent d'ailleurs avec satisfaction que le dialogue avec Alger, inauguré lors d'une visite du ministre des Affaires étrangères algérien Ahmed Attaf au Luxembourg, en novembre, a désormais pris une «dimension nouvelle». Il devrait se poursuivre par une visite de ce dernier à Londres dans les prochaines semaines. «Nous cherchons à convaincre le gouvernement algérien qu'il ne s'agit pas de nous ingérer dans ses affaires intérieures», explique un diplomate français, «mais q