Washington, de notre correspondant.
Bill Clinton a repris l'offensive hier en niant farouchement les rumeurs de scandale sexuel qui affolent les médias américains depuis une semaine. «J'ai quelque chose à dire au peuple américain», a-t-il affirmé, solennel, lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche consacrée à des initiatives d'aide à la garde des enfants scolarisés. Je veux que vous m'écoutiez. Je vais le répéter. Je n'ai pas eu de relations sexuelles avec cette femme, Mlle Lewinsky. Je n'ai jamais demandé à personne de mentir, pas une seule fois, jamais. Ces accusations sont fausses, et je dois retourner au travail pour le peuple américain.» Les yeux gonflés par le manque de sommeil, mais pour une fois bref et clair, Clinton a montré une fureur contenue, après avoir donné l'impression d'être pendant plusieurs jours K.O. debout. Encadré de son épouse, Hillary, et du vice-président Al Gore, Clinton a nié la liaison qu'évoque Monica Lewinsky, l'ex-stagiaire de la Maison Blanche, dans des conversations téléphoniques dont des extraits ont été publiés par l'hebdomadaire Newsweek. Il nie surtout avoir poussé la jeune femme à faire un faux témoignage au sujet de cette liaison.
«Le public va se rendre compte que le Président a dit la vérité», prédit déjà Ann Lewis, responsable de la communication à la Maison Blanche, où le moral a un peu remonté après les sondages effectués ce week-end. Tous montrent que l'opinion n'a pas cédé à la frénésie médiatique et qu'elle réserve s