Hanovre, envoyée spéciale.
Helmut Kohl a engagé ce week-end l'opération «stopper Schröder sur la Leine», du nom de la rivière qui traverse la Basse-Saxe et sa capitale Hanovre. L'objectif est simple: insuffler une défaite cinglante au chef du gouvernement de ce Land, le social-démocrate Gerhard Schröder, aux régionales du 1er mars, pour le dissuader d'être candidat aux législatives de septembre. Kohl ne cache pas qu'il préférerait avoir pour rival le président du Parti social-démocrate Oskar Lafontaine, qu'il a battu aux législatives de 1990. Pour cela, il a prévu de tenir 11 meetings en Basse-Saxe en un peu plus d'un mois: un déploiement exceptionnel pour une élection régionale.
Samedi à Hanovre, le premier meeting a donné un avant-goût de la bataille qui s'ouvre. Le candidat local de la CDU (l'Union chrétienne-démocrate présidée par Kohl), Christian Wulff, «jeune fauve» de 38 ans, qui avait lancé l'an dernier quelques piques contre la sclérose du gouvernement, allant jusqu'à demander la démission du ministre des Finances Theo Waigel, a retrouvé une déférence absolue pour le «très cher Helmut Kohl». A l'approche de l'élection, les troupes ont resserré leurs rangs et déployé des moyens considérables. Un hymne a été composé pour chauffer les salles avant l'arrivée de Wulff: «Welcome today, welcome tomorrow.»
«Cette élection est importante pour la politique nationale» pose d'entrée le chancelier dans son discours fleuve, donnant un aperçu des grands thèmes de sa campagne. Décoll