New York, de notre correspondant.
Hillary Clinton, endossant son costume favori, a pris hier la tête de la contre-attaque. Si lundi à Washington, son époux était apparu fatigué et ébranlé par le flot de révélations sur ses escapades sexuelles, son épouse, en visite à New York, est apparue bien décidée à ne pas se laisser abattre. Profitant d'une popularité reconquise, elle sait qu'elle est le seul allié sur lequel peut compter le président.
Interrogée hier matin sur la chaîne de télévision NBC et manifestement en pleine forme, elle a tenté de déplacer sur le terrain politique un sujet dont, selon elle, elle ignorait tout jusqu'à une conversation matinale avec son mari mercredi dernier. «Il m'a réveillée et m'a dit, tu ne vas pas croire ça! Je veux te dire ce qu'il y a dans les journaux!». Conclusion de cette discussion sur l'oreiller présidentiel: «Je suis sûre que les prochains développements permettront au pays d'avoir les informations qu'il désire. (...) Soyons patients. La vérité sortira. Mais en attendant, nous ne pouvons rien contre cette avalanche d'allégations.»
Son mari n'a jamais démenti avoir une relation (dont la nature reste un mystère) avec Monica Lewinsky. Mais Hillary affirme être restée dans le brouillard. Connaît-elle la jeune fille? «Non». L'a-t-elle rencontrée? «Il y a (à la Maison Blanche) des centaines et des centaines de stagiaires». Est-il possible que Bill Clinton et la jeune femme aient au moins échangé des cadeaux? «Mon mari est un homme généreux. J