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Libération

ALGERIE : Nouveaux morts.

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publié le 29 janvier 1998 à 17h14

Le Ramadan n'aura pas dérogé à une sinistre tradition: commencé dans

le sang, il s'est achevé dans le sang. Au moins 54 personnes -36 civils et 18 islamistes- ont été tuées avant la fête de l'Aïd qui marque, aujourd'hui, la fin du mois de jeûne. 34 villageois ont été assassinés dans les régions de Djelfa, Laghouat et Blida dans la nuit de mardi à mercredi. Deux autres civils ont été tués mardi soir à Baïnem, à la périphérie d'Alger. On ne saura sans doute jamais combien de civils ont péri pendant ce Ramadan, le premier en six ans de conflit marqué par des tueries collectives. Le premier aussi à avoir vu une extension géographique des violences à l'Ouest du pays, particulièrement dans les monts de l'Ouarsenis où plusieurs douars ont été rayés de la carte pendant que des milliers de personnes prenaient le chemin de l'exode. L'embrasement de l'Ouest n'a toutefois pas empêché les groupes armés de frapper Alger dont les forces de sécurité entendent pourtant faire la «vitrine» du pays. Durant la seconde quinzaine du ramadan, des attentats à la bombe ont ainsi touché la capitale, Blida, Zéralda et Sétif notamment.

C'est dans ce climat qu'Alger a confirmé hier la prochaine visite d'une délégation parlementaire de l'Union européenne qui se rendra en Algérie du 8 au 12 février. En attendant, Alger a obtenu le soutien de l'Afrique du Sud qui s'est dit prête à «appuyer les initiatives» du gouvernement algérien pour mettre un terme au «génocide actuel». Prétoria ne cesse de consolider ses