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Libération

Les Etats-Unis prêts a frapper en Irak. Une attaque américaine pourrait avoir lieu vers la mi-février.

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publié le 29 janvier 1998 à 17h12

Le compte à rebours d'une nouvelle intervention militaire contre

Bagdad a été enclenché. Bill Clinton en a clairement donné le signal mardi soir, dans son discours sur l'état de l'Union. Le gouvernement français en est également convaincu, même s'il désapprouve le recours à la force contre Bagdad et n'envisage pas de participer à l'action qui se dessine. Une ultime ronde diplomatique est engagée pour éviter le passage à l'acte, avec des rencontres tous azimuts entre les chefs de la diplomatie française, américaine, russe et britannique. Madeleine Albright arrive ainsi aujourd'hui à Paris. Un baroud d'honneur diplomatique car, selon le New York Times, une attaque américaine et britannique pourrait avoir lieu vers la mi-février.

Signe des divergences profondes au sein des anciens «alliés» de la guerre du Golfe, Français et Russes se sont retrouvés côte à côte, hier à Paris, pour condamner les déclarations du chef de la Commission spéciale chargée du désarmement de l'Irak (Unscom), Richard Butler, qui avait affirmé que l'Irak disposait de missiles à têtes remplies d'anthrax, capables d'anéantir la population de Tel-Aviv. «Je me demande s'il ne sort pas de son rôle», s'est exclamé hier Hubert Védrine, parlant de Richard Butler. Pour le ministre des Affaires étrangères, les informations données par le chef de l'Unscom ne correspondent «pas exactement [à] ce qui ressort des rapports de la Commission». En clair, Paris soupçonne Butler d'avoir servi sur un plateau à l'administration