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Libération

Surenchère meurtrière de l'ETA à Séville. Un conseiller municipal du Parti populaire et son épouse abattus.

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publié le 31 janvier 1998 à 17h21

Madrid de notre correspondant

L'escalade se poursuit. L'ETA a assassiné un autre conseiller municipal du Parti populaire au pouvoir, le quatrième depuis juillet dernier, et abattu également sa femme. En outre, l'organisation séparatiste a frappé cette fois loin de sa «base» basque, où avaient eu lieu les trois précédents attentats: à Séville, au coeur de l'Andalousie. Ce sont désormais tous les élus locaux PP du pays qui sont menacés explicitement de mort, ainsi que leurs familles, dans ce «défi total lancé à la société», selon les mots du président du gouvernement, José Maria Aznar.

Alberto Jimenez, adjoint aux Finances et porte-parole du PP sévillan, a été abattu avec sa femme, Asuncion Garcia, à 1h30 dans la nuit de jeudi à vendredi, devant leur domicile alors qu'ils rentraient d'un dîner. Une balle dans la tête pour chacun. L'ETA ne s'embarrasse donc même plus de veuves. Restent trois orphelins, de 9, 7 et 5 ans. «Je sens le regard de ces enfants qui nous disent: "pourquoi? et "qu'allez-vous faire?», s'est ému José Maria Aznar. La réponse du chef du gouvernement reste pourtant la même: «persévérer», «ne pas céder» au chantage, «faire confiance aux forces de sécurité et à l'Etat de droit». Avec l'espoir que «l'effort de tous» mènera, tôt ou tard, à «la fin de la violence». L'attentat a été condamné par l'ensemble de la classe politique. «Les auteurs d'une telle atrocité prétendent blesser le PP et obtenir des bénéfices politiques, mais il ne font que renforcer l'aversion g