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Libération

«Monicagate»: le Président n'en a pas fini. Les révélations se succèdent.

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publié le 7 février 1998 à 19h45

New York de notre correspondant

Sous le feu croisé des journalistes américains et britanniques qui avaient fait hier de l'affaire Lewinsky le point central de sa conférence de presse avec Tony Blair (lire page 6), Bill Clinton a refusé, une nouvelle fois de répondre aux «questions spécifiques» sur sa relation avec la jeune fille. Conformément à la ligne de défense retenue par la Maison Blanche depuis plusieurs jours, il a préféré mettre en cause l'origine des fuites publiées par la presse, renvoyant les journalistes à ses avocats et à l'obligation de silence à laquelle il serait tenu, s'agissant d'une enquête judiciaire en cours. L'un des avocats du président Bill Clinton, David Kendall, a annoncé vendredi son intention d'intenter «dès que possible» une action en justice contre le procureur chargé de l'affaire Lewinsky, Kenneth Starr, qu'il accuse d'être à l'origine d'un «déluge de fuites» à la presse, en violation de la loi.

Le président était interrogé en particulier sur un article paru à la une du New York Times qui, depuis sa publication la veille au soir sur le web, place désormais sa secrétaire personnelle, sous le feu des projecteurs. D'apres le New York Times, Betty Currie, 58 ans, qui contrôle l'accès au bureau présidentiel, aurait été convoquée par Bill Clinton dimanche 18 janvier afin de revoir avec lui les détails de sa déposition faite la veille dans l'affaire de harcèlement sexuel dont l'accuse Paula Jones. C'est ce jour-là que Clinton avait, après une question