Pékin, de notre correspondante.
Les autorités chinoises ont confirmé l'expulsion, lundi, vers les Etats-Unis, du dissident Wang Bingzhang. Emigré depuis 1978 au Canada puis aux Etats-Unis, Wang figurait depuis une quinzaine d'années sur la liste noire des Chinois indésirables en Chine pour avoir fondé, en 1982 aux Etats-Unis, la première association dissidente, l'Alliance pour une Chine démocratique.
Course-poursuite. Entré sous une fausse identité fin janvier en Chine, par le poste frontière de Macao, Wang avait engagé pendant plus de deux semaines une course-poursuite avec la police à travers les provinces côtières proches de Shanghai. Selon des sources dissidentes aux Etats-Unis, il voulait mettre en place un parti d'opposition, le «Parti de la justice». Des préparatifs pour la création de ce mouvement seraient en cours depuis près d'un an auprès des milieux dissidents à l'étranger , ont confié ces mêmes sources. Depuis le milieu des années 90, la nouvelle direction chinoise a mis en place une stratégie de main de fer dans un gant de velours à l'égard des opposants politiques et libres penseurs. Les dissidents sont très étroitement surveillés, avec téléphone sur écoute et policier en civil au pied de leur immeuble, notamment dans les périodes sensibles, comme actuellement à l'approche de la session annuelle de l'Assemblée et lors des anniversaires de grands événements. Les dissidents plus élevés dans la hiérarchie du régime se retrouvent en résidence surveillée, comme par