Miami, de notre correspondant.
Moins de trois semaines après la visite du pape à Cuba, Fidel Castro a versé hier le «denier du culte» en libérant plus de 200 prisonniers. Annoncée hier matin par le Vatican, la nouvelle a été confirmée par le porte-parole cubain des Affaires étrangères, Alejandro Gonzalez. «Prenant en considération la demande de clémence, indépendamment de l'origine de la sanction pour délit politique ou de droit commun , il a été décidé de gracier un chiffre supérieur à 200 détenus», a-t-il déclaré. Le communiqué du Vatican précise pour sa part qu'un certain nombre de condamnés ont par ailleurs été graciés ou ont vu leur peine réduite, et que plusieurs dissidents politiques figurent parmi les personnes libérées. Ces mesures, présentées comme «un acte de clémence et de bonne volonté en souvenir de la visite» de Jean-Paul II, constituent des «perspectives concrètes d'espoir pour l'avenir de cette noble nation» (Cuba), conclut le communiqué.
Humanitaire. Le Lider Maximo a ainsi rempli son contrat en accordant au pape la plupart des remises en liberté que le secrétaire d'Etat du Vatican, le cardinal Angelo Sodano, avait officiellement sollicitées le 22 janvier. La liste de 300 détenus, remise ce jour-là à Fidel Castro, incluait effectivement des prisonniers de conscience et des condamnés de droit commun. Jean Paul II avait étayé sa démarche en invoquant des considérations humanitaires, et les autorités cubaines avaient promis d'examiner sa requête «avec la pl