Rome, de notre correspondant.
Plus de huit ans après avoir abandonné le communisme, l'ex-PCI, devenu Parti démocratique de la gauche (PDS), a entamé hier à Florence une nouvelle métamorphose. Réunis dans le cadre des états généraux de la gauche, les petits-enfants de Gramsci doivent dès demain annoncer la disparition du terme «parti» pour un plus consensuel «Démocrates de gauche», gommer la faucille et le marteau et célébrer leurs retrouvailles avec les frères ennemis de la vieille maison socialiste.
La réconciliation sera avant tout affaire de symboles la rose chère au PSI étant appelée à pousser au pied de la Quercia (le chêne), emblème du PDS et de déclarations d'intentions, l'ancien chef du gouvernement et figure de proue des socialistes Giuliano Amato n'ayant pas encore levé le voile quant à son éventuelle adhésion à la nouvelle formation, pour l'heure désignée sous le nom de Cosa 2. Concrètement, en attendant la décision du PSI, parti décimé par les scandales de corruption, seuls les modestes bataillons des communistes unitaires, des travaillistes, de la gauche républicaine et des chrétiens-sociaux ont approuvé la nouvelle orientation. Pour le secrétaire du PDS, Massimo D'Alema, il s'agit de tourner la page des divisions qui ont marqué la gauche italienne. «Finalement, tous ensemble», a-t-il lancé du haut de la tribune hier, en ouverture des travaux de Florence. «Les raisons des fractures appartiennent au passé. On peut les comprendre, mais on ne doit pas les repro