Le front, c'est l'Europe, le Moyen-Orient, l'Asie et même l'Afrique.
Les offensives, ce sont les tournées des secrétaires d'Etat et des émissaires, doublées quand cela semble nécessaire pour mieux convaincre. Alors que l'armada américaine n'en finit pas de se renforcer dans le Golfe, Washington continue de conduire sa diplomatie comme une machine de guerre, dans le but d'arracher à la communauté internationale un soutien aussi large que possible à d'éventuelles frappes sur l'Irak. Aujourd'hui, la bataille se déroule à Moscou, avec la visite du secrétaire américain à la Défense William Cohen.
Les bases à disposition. En Europe, où les Quinze n'ont été capables d'aucune initiative commune, la diplomatie au bulldozer de Washington a enregistré quelques succès, isolant progressivement la France dans son rôle traditionnel de résistant à la stratégie américaine. En Allemagne, Klaus Kinkel, le ministre des Affaires étrangères, d'abord peu favorable à une action militaire, s'est rangé derrière le chancelier Kohl. Or, celui-ci a offert samedi de mettre à la disposition de Washington des bases aériennes en Allemagne dans l'éventualité d'une attaque. Une offre purement symbolique mais politiquement significative. En revanche, à la différence de la guerre du Golfe, le ministre a exclu cette fois que son pays participe financièrement et logistiquement à une opération américaine.
En Espagne, l'armée américaine pourra utiliser la base aérienne hispano-américaine de Moron, en Andalousie. La s