Le président chypriote, le conservateur Glafcos Cléridès, 79 ans, a
gagné son pari en remportant avec 50,8% des voix le deuxième tour de la présidentielle, dépassant d'une courte tête George Iavocou, 60 ans, soutenu tout à la fois par le puissant ex-parti communiste Akel et une formation de droite, Diko, qui gouvernait encore quelques semaine plus tôt avec les conservateurs. Celui que les Chypriotes appellent volontiers le «vieux renard» entame donc un second quinquennat, espérant bien couronner sa longue carrière politique avec une réunification de l'île divisée depuis l'invasion turque d'août 1974 qui répondait à un coup d'Etat des extrémistes grecs décidés à rattacher Chypre à la «mère patrie». Adhésion à l'UE. «C'est une année cruciale», a répété tout au long de la campagne électorale cet avocat, qui se félicite «d'avoir suscité un intérêt accru des Européens et des Américains pour une solution». Les négociations d'adhésion à l'UE commencent le 30 mars, mais avec la seule partie grecque (650 000 personnes au sud de l'île), seule autorité internationalement reconnue. Les discussions intercommunautaires sous l'égide de l'ONU pour l'instauration d'une «fédération bizonale et biommunautaire» restent pour le moment bloquées après le refus du leader chypriote turc, Rauf Denktash, de s'asseoir à la table tant que ne sera pas acceptée à part entière la République turque de Chypre Nord (200 000 habitants, 38% de l'île), reconnue seulement par Ankara. Mais ces difficultés n'effrai