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Libération

Kofi Annan en route pour Bagdad via Paris.

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publié le 19 février 1998 à 18h07

Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, commence aujourd'hui,

avec le «soutien total» du Conseil de sécurité, une mission de la dernière chance qui va le conduire à Bagdad pour tenter d'obtenir d'ultimes discussions destinées à éviter des frappes américaines contre l'Irak. Les Etats-Unis ont déjà averti qu'ils seraient seuls juges du succès ou de l'échec de la mission: «Nous nous réservons le droit de juger des résultats éventuels», a ainsi déclaré le porte-parole de la Maison Blanche. «Il n'y a aucun signe émanant du gouvernement irakien qui conduise quiconque à être optimiste.»

Sur le terrain militaire, Washington a fourni hier des batteries de missiles antimissiles Patriot à Israël. Un responsable de la marine a averti que les bâtiments de guerre américains dans le Golfe avaient la capacité de mener une attaque «précise et dévastatrice» contre l'Irak et de la poursuivre pendant «plusieurs mois». De son côté, le ministre britannique de la Défense a assuré que si la voie diplomatique échouait, un raid infligerait des «dommages massifs» à l'Irak. Kofi Annan, qui doit faire escale aujourd'hui à Paris pour y rencontrer Jacques Chirac, est attendu à Bagdad vendredi. Il s'efforcera d'obtenir un accord de Saddam sur l'inspection des sites présidentiels. Il s'est déclaré «encouragé» par le fait que les Irakiens semblent préparés à «s'engager de manière constructive pour trouver une solution». Mais l'ambassadeur américain à l'ONU, Bill Richardson, a réaffirmé hier que les Etats-