Londres, de notre correspondant.
Les gouvernements peuvent changer à Londres, la diplomatie britannique demeure envers et contre tout alignée sur Washington. Dans la nuit de mardi à mercredi, la Chambre des communes a approuvé à une écrasante majorité de 493 voix contre 25 la politique de force en Irak proposée par Tony Blair, seul chef de gouvernement à avoir rallié la position américaine. Seul un quarteron de députés travaillistes appartenant à la vieille gauche du parti a critiqué l'envoi des forces britanniques dans le Golfe au côté des troupes américaines. Pour le reste, le Labour de Tony Blair ainsi que les conservateurs et les libéraux-démocrates ont, durant les six heures de débat aux Communes, dénoncé Saddam Hussein et conclu qu'il fallait imposer à Bagdad les inspections de l'ONU «par tous les moyens». Le ministre des Affaires étrangères, Robin Cook, a averti que la «machine militaire de Saddam Hussein» serait durement frappée si les derniers efforts diplomatiques échouaient. «Il ne peut y avoir aucun accord qui compromette la possibilité de mener à bien des inspections efficaces, sans restrictions, sans limitations dans le temps ou d'accès», a indiqué le ministre. Cook a aussi laissé entendre qu'il doutait que le secrétaire de l'ONU, Kofi Annan, puisse convenir d'un accord avec le président irakien. Ses opposants, menés par le pacifiste de toujours Tony Benn, ont dénoncé leurs collègues bellicistes. «Chaque député qui vote aujourd'hui pour le gouvernement, a aver