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Libération

Embuscades meurtrières en Algérie. Les deux attaques, l'une dans l'Est, l'autre en Kabylie, ont fait 47 morts.

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publié le 23 février 1998 à 18h49

Le week-end a été sanglant dans l'est de l'Algérie et en Kabylie, où

deux embuscades ont fait au moins 47 morts, dont 28 militaires, et 18 blessés. Vendredi après-midi, ce sont 19 personnes qui ont été tuées et 7 autres blessées sur une route près de Jijel (est): une bombe de forte puissance a explosé au passage des victimes, dont la presse ne précise pas l'identité. Celles-ci ont ensuite été prises sous le feu d'agresseurs cachés de part et d'autre de la route menant de Ziama Mansouriah à Bettacha.

Vingt-quatre heures plus tôt, une embuscade avait visé un camion de jeunes appelés près de la localité de Boghni, à une trentaine de kilomètres de Tizi Ouzou, tuant 28 d'entre eux. Là aussi, l'attaque d'un professionnalisme troublant s'est déroulée en plein jour vers 14 heures: plusieurs bombes ont simultanément explosé au passage du camion militaire au moment où s'effectuait la relève des postes chargés de surveiller des ponts. Les terroristes, armés de kalachnikovs, ont ensuite «cueilli par un feu nourri» les jeunes militaires. Selon le quotidien El Watan, les assaillants auraient récupéré les armes de leurs victimes avant de s'enfuir vers les maquis environnants de la forêt proche de Sidi Ali Bouneb. «Cela s'est produit en plein jour, sur une route très fréquentée où on compte plusieurs barrages des forces de l'ordre», remarquait un habitant de Tizi-Ouzou cité par l'AFP.

Cette attaque, parmi les plus meurtrières menées en Kabylie, a suscité une grande inquiétude dans cette région