Poznan, envoyée spéciale.
Jacques Chirac et Helmut Kohl ont été ovationnés à Poznan, la grande ville industrielle de l'ouest de la Pologne, où ils tenaient samedi pour la première fois un sommet avec le chef de l'Etat polonais, Aleksander Kwasniewski, marquant leur volonté d'élever à un niveau supérieur la coopération entre les trois pays lancée en 1990 et connue sous le nom de Triangle de Weimar.
Ce mariage à trois pourrait-il prendre dans l'Europe du nouveau millénaire le relais du couple franco-allemand qui marque cette fin de siècle? C'est ce qu'a suggéré Jacques Chirac, en soulignant que «la France, l'Allemagne et la Pologne pourraient être l'un des moteurs de l'Europe de demain». A ce titre, la rencontre est un satisfecit pour l'ex-communiste Aleksander Kwasniewski, aux prises dans son pays avec une cohabitation difficile avec un gouvernement de droite et empêtré dans une ridicule affaire de publicité pour meubles.
Dressant un parallèle avec la réconciliation franco-allemande, le chancelier Kohl a rappelé: «Nos pays se sont tellement affrontés par le passé que je suis enchanté que nous puissions d'une manière si démonstrative être aujourd'hui ici ensemble. Nous souhaitons que la Pologne entre le plus rapidement dans l'Union européenne. Nous allons l'aider à faire les efforts nécessaires, l'aider à s'aider elle-même.»
Toutefois, ni Kohl ni Chirac n'ont mentionné la date de l'an 2000, évoquée par le passé pour l'intégration de la Pologne dans l'UE. Cette date, selon un porte