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Libération

Un accord est signé ce matin à Bagdad. L'ONU et l'Irak s'entendent, Washington attend.

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Le tête-à-tête entre Kofi Annan et Saddam Hussein aurait réglé le dernier point de blocage: l'inspection des «sites présidentiels».
publié le 23 février 1998 à 18h46

Kofi Annan a-t-il réussi sa «mission impossible» à Bagdad et ainsi évité les bombardements américains de l'Irak? Tous les signaux étaient en tout cas positifs, hier soir dans la capitale irakienne, après les entretiens du secrétaire général des Nations unies avec le président irakien Saddam Hussein, suivis dans la soirée d'un nouveau round, cette fois avec le vice-président, Tarek Aziz. «Nous sommes parvenus à un accord, nous avons un texte», a ainsi annoncé le porte parole de l'ONU, Fred Eckhard. L'accord entre l'ONU et l'Irak doit être signé ce matin à Bagdad.

La première note positive avait été lancée par le porte-parole de l'ONU, qui avait annoncé, après les trois heures d'entretiens entre Kofi Annan et un Saddam Hussein exceptionnellement en tenue civile, souriant et détendu, que les deux parties étaient «sur le point d'effectuer une percée». Il ajoutait que le secrétaire général espérait «parvenir à un accord» avec l'Irak dès dimanche soir sur la question de l'inspection des sites irakiens dits «présidentiels», soupçonnés d'abriter des armes de destruction massive, chimique et bactériologique. Kofi Annan «sent qu'il est sur le point de réussir», avait déclaré Eckhard.

Albright méfiante. Cet espoir d'accord en provenance de Bagdad, dont les détails étaient encore inconnus hier soir, a été accueilli avec réserve à Washington, où l'on redoute un nouveau compromis bancal comme en novembre, (lire page 3). Hier soir, le mot d'ordre était à la prudence et au maintien, pour une