Le LSD revient en force aux Etats-Unis, l'Afrique devient une plaque
tournante internationale pour le trafic de drogues et l'Europe occidentale consomme toujours plus de stimulants et d'hallucinogènes: tels sont les principaux constats dressés par l'Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS, une émanation de l'ONU) dans son bilan annuel du marché des stupéfiants rendu public aujourd'hui.
Distribuant bons points et avertissements aux pays producteurs et exportateurs, le rapport décerne notamment un satisfecit à l'Iran. «Le gouvernement de ce pays a renforcé sa politique» de lutte contre la drogue, note «avec satisfaction» l'OICS. Il remarque également la coopération régionale qui s'est instaurée dans certaines parties du monde en matière de lutte contre la drogue. L'Amérique latine, d'où provient l'essentiel de la cocaïne, s'est ainsi récemment engagée dans une stratégie globale antidrogue qui, écrit le rapport, «commence à porter ses fruits en permettant d'importantes saisies de stupéfiants». En Amérique du Nord, la coopération entre Mexique, Etats-Unis et Canada «s'est encore renforcée, surtout dans le domaine de la détection et de la répression», selon l'OICS. «Les trois Etats ont conclu des accords de coopération avec un certain nombre d'autres pays et jouent un rôle actif dans les programmes internationaux de contrôle des drogues.»
En revanche, le rapport place deux pays en tête de sa «liste noire»: l'Afghanistan et la Birmanie, tous deux gros producteurs d'hér