Bruxelles (UE), de notre correspondant.
«Nous sommes prêts à aider les premiers pas de la glasnost en Iran.» Robin Cook, le secrétaire au Foreign Office, a ainsi justifié, hier, à Bruxelles, le rétablissement progressif de relations diplomatiques normales entre Téhéran et l'Union européenne après presque un an de crise. «Nous nous félicitons des signes émis par le président iranien qui vont dans le sens d'une modernisation de l'économie et de la société», a-t-il poursuivi. Maintenir l'isolement de ce pays serait «contre-productif» car cela risquerait de renforcer les «durs» du régime.
A vrai dire, le processus de normalisation euro-iranien a déjà démarré: en novembre dernier, les Quinze ont décidé de renvoyer leurs ambassadeurs à Téhéran après sept mois d'absence. Hier, les quinze ministres des Affaires étrangères ont simplement franchi une étape supplémentaire en autorisant, à nouveau, les contacts ministériels. Le dernier pas sera franchi d'ici quelques semaines avec le rétablissement du «dialogue politique» entre l'Union et l'Iran, suspendu depuis avril 1997. Les relations diplomatiques entre Téhéran et Bruxelles s'étaient brutalement dégradées à cette date, lorsque la justice allemande avait explicitement mis en cause la responsabilité du «plus haut sommet» de l'Etat iranien dans l'assassinat de quatre opposants kurdes au régime des mollahs en 1992. Aussitôt, l'Allemagne expulsait quatre fonctionnaires iraniens, rappelait son ambassadeur et annonçait son intention de ne