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Libération

L'accord Irak-ONU attend l'imprimatur américain. La Maison Blanche demande des clarifications sur le texte.

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publié le 25 février 1998 à 18h56

New York, de notre correspondant.

L'accueil triomphal réservé hier matin à Kofi Annan par le personnel de l'ONU dépassait la démonstration symbolique: l'initiative du secrétaire général de l'ONU a replacé le siège des Nations unies sur la carte de la diplomatie mondiale. Mais, trois heures plus tard, après sa présentation aux membres du Conseil de sécurité du contenu de l'accord signé à Badgad, les choses s'annonçaient moins faciles que prévu. En raison notamment des questions soulevées par les Etats-Unis, les discussions sur la signification et la portée exacte de cet accord pourraient prendre du temps. En fin de matinée, le représentant américain Bill Richardson a souligné que si cet accord constituait pour les Etats-Unis un «premier pas» important, il attendait toujours des réponses en provenance du secrétaire général sur la signification exacte de plusieurs formules. Répondant par exemple à une question sur la référence dans le texte au respect «de la souveraineté» irakienne, Bill Richardson a redouté qu'elle ne soit utilisée comme une excuse par les Irakiens pour échapper à leurs obligations. Dès qu'ils auront obtenu «dans les prochains jours» les «clarifications» qu'ils attendent, les Etats-Unis entendent, a-t-il souligné, déplacer leur effort sur la «vérification» de cet accord par les inspecteurs de l'ONU. Ces réserves expliquent en grande partie la raison pour laquelle Kofi Annan est resté hier relativement prudent en parlant de «sentiment général d'accord» en prove