New York, de notre correspondant.
Kofi Annan de retour à New York, le Conseil de sécurité doit-il prendre de nouvelles initiatives ou seulement attendre la mise en oeuvre de l'accord négocié par le secrétaire général avec Saddam Hussein pour tester la bonne volonté de l'Irak? La nécessité ou non d'une nouvelle résolution sur l'Irak susceptible d'être adoptée par le Conseil dans les prochains jours est ainsi la question qui divise actuellement les diplomates des pays membres permanents: les Britanniques (soutenus, sur ce point, par les Etats-Unis) souhaitent l'adoption rapide d'un texte. Les trois autres membres permanents (la France, la Chine et la Russie) estiment, en revanche, qu'une résolution n'est pas particulièrement souhaitable. Hier, en tout cas, Washington s'est dit satisfait des clarifications demandées la veille sur l'accord de Bagdad, relançant le débat sur la prochaine étape à suivre.
Techniquement d'abord, le mémorandum signé par Kofi Annan au nom des Nations unies ne nécessite, pour entrer en vigueur, ni approbation formelle à New York (par un vote du Conseil par exemple) ni aucune autre forme de ratification: la Charte des Nations unies prévoit, en particulier, que le secrétaire général peut seul engager l'organisation en signant des accords comme celui négocié avec l'Irak. Dans ces conditions, estime Fred Eckhard, le porte-parole de Kofi Annan, une approbation par le conseil n'est «pas nécessaire légalement». En revanche, estime-t-il, elle est «politiquem