Arusha, envoyée spéciale.;;;

Le général Roméo Dallaire reviendra à Arusha. Le procureur du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a informé l'ancien commandant de la mission de paix des Nations unies au Rwanda (Minuar) qu'il solliciterait son témoignage dans le procès de rwandais suspectés d'avoir participé au génocide de 1994. Vingt-trois personnes, dont une femme, sont actuellement détenues dans la prison d'Arusha. Parmi elles, se trouve le colonel Théoneste Bagosora, responsable des opérations militaires pendant le génocide et alors principal interlocuteur du général Dallaire. Mercredi, alors qu'il témoignait pour la première fois devant le TPIR, Dallaire a cité plusieurs fois le nom de Bagosora. Hier, sans le nommer, l'officier canadien évoquait sa fréquentation en des termes peu militaires: «Je sais que Dieu existe parce que j'ai rencontré le diable"» Avant de repartir pour le Canada où il a été promu au rang de sous-ministre adjoint de la Défense, Roméo Dallaire a exprimé le souhait que la communauté internationale, dont il avait décrit la veille l'irresponsabilité lors de la tragédie rwandaise, soutienne l'action du TPIR, «pour que les massacres de 1994 ne tombent pas dans les oubliettes». Il soutient la création d'une Cour internationale de justice, version civile et permanente du tribunal de Nuremberg, dont le projet sera discuté en juin à Rome. Cette Cour pourrait juger les auteurs de crimes flagrants contre les droits de l'homme, où qu'ils aient été co