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Libération

L'après-Kohl se joue en Basse-Saxe. Son challenger social-démocrate sera connu après l'élection de dimanche.

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publié le 28 février 1998 à 19h12

Bonn, de notre correspondante.

Les 5,9 millions d'électeurs de Basse-Saxe sont chargés ce dimanche d'une responsabilité peu usuelle en Allemagne: décider qui sera le candidat social-démocrate qui tentera de détrôner Helmut Kohl aux législatives de septembre. Entre Gerhard Schröder, 53 ans, ministre-Président de Basse-Saxe depuis 1990, très populaire dans les sondages mais mal-aimé par son parti, et Oskar Lafontaine, 54 ans, président du parti mais moins charismatique, le SPD n'arrivait pas à choisir. De facto, le parti a du coup remis aux électeurs de Basse-Saxe, un Land qui représente à peine 10% de la population allemande, le soin de trancher. En fonction du score engrangé par Schröder sur ses terres, le SPD désignera lundi le nom du challenger de Kohl. Schröder a lui-même fixé le barème: s'il perd plus de 2 points par rapport à son très bon score de 1994 (44,3% des suffrages), il renoncera à briguer la Chancellerie fédérale.

Le suspense ménagé par les derniers sondages est complet. Le SPD est crédité de 43 à 45% des intentions de vote, ce qui laisse à Schröder de sérieuses chances d'être désigné candidat, mais n'écarte pas le risque d'un score mi-chèvre mi-chou. Gerhard Schröder risque en effet de perdre sa majorité absolue gagnée en 1994 (majorité d'une voix seulement au Parlement régional) et de devoir s'allier avec les Verts, ce qui serait un bien piètre démarrage pour une campagne électorale. Rebecca Harms, la candidate des Verts en Basse-Saxe, ne cache pas que les allu