Rome, de notre correspondant.
Malgré l'envoi, l'été dernier, de troupes militaires et en dépit des assurances répétées de l'Etat italien en ce qui concerne le maintien de l'ordre, les guerres de Camorra continuent d'ensanglanter la périphérie et la province de Naples. Depuis le début de l'année, 25 personnes ont ainsi été abattues. Soit, en moyenne, une victime tous les deux jours avec une véritable accélération depuis le 9 février, date à laquelle deux hommes d'honneur du clan Contini ont été refroidis dans un bar par deux tueurs d'une autre famille, celle des Mazzarella. La riposte ne se fait pas attendre: deux jours plus tard, deux camorristes proches des Mazzarella sont abattus. Un troisième homme sera assassiné le lendemain. Une vendetta en appelant une autre, le 13 février, c'est un petit dealer travaillant pour les Contini qui est éliminé, entraînant le meurtre, 72 heures plus tard, du vieux parrain Francesco Mazzarella, 75 ans, qui attendait devant la maison d'arrêt de Poggioreale, la sortie de son fils Vincenzo. La police assiste passivement à cette guerre féroce dont les coups sont imprévisibles, les sicaires n'hésitant pas à s'en prendre à des parents ou des proches des camorristes. C'est ainsi que le dixième mort en dix jours, Giovanni Gargiulo dont le seul tort était d'avoir un frère killer à la solde des Mazzarella, a été assassiné il y a une semaine, à l'âge de 14 ans" Selon la presse, la perspective de nouveaux appels d'offre publics pourrait être à l'origine