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Libération

Bruxelles: huit membres présumés des GIA arrêtés. Selon les autorités belges, il s'agirait de «hauts responsables».

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publié le 6 mars 1998 à 22h19

Après un affrontement violent avec les unités d'élite de la

gendarmerie belge, «des hauts responsables du Groupe islamiste armé» auraient été arrêtés hier lors d'une double opération à Bruxelles, a annoncé le ministre de l'Intérieur, Johan Vande Lanotte, avec un certain triomphalisme. Dans une interview à la télévision publique RTBF, il a précisé que certains étaient «de nationalité "scandinave, et nous présumons qu'ils ont une responsabilité très élevée dans le GIA européen».

Sur les huit personnes interpellées, un seul nom circulait hier soir. Avancé à la fois par Paris et Bruxelles, il s'agirait de Farid Melouk, 32 ans, un Français d'origine algérienne condamné par défaut, le 18 février à Paris, à sept ans de réclusion lors procès de Chasse-sur-Rhône, près de Lyon (lire ci-dessous). Plus généralement, quelques sources bruxelloises avançaient prudemment hier soir que le réseau épinglé compterait en tout une quarantaine de membres. Il serait lié à d'autres groupes en Belgique, en Allemagne, en Italie et au Royaume-Uni, et aurait apporté un appui logistique lors de la série d'attentats sanglants, en 1995, en France. En tout cas, ces hommes ne sont pas «des petits poissons. Ce sont des gens qui sont réellement liés à des réseaux terroristes internationaux», croyait pouvoir affirmé de son coté Yves de Jonghe d'Ardoye, maire de la commune bruxelloise d'Ixelles.

C'est dans ce quartier populaire que tout a commencé hier à l'aube. Vers 5 heures du matin, l'ESI (escadron spécial d'i