La crise irakienne est-elle finie? On pourrait le croire, à voir
l'annonce faite à Bagdad de l'arrivée d'une équipe de 50 inspecteurs de l'Unscom (commission spéciale du désarmement de l'ONU), dirigée par l'Américain Scott Ritter la bête noire des Irakiens, que Bagdad avait empêché de travailler en janvier, déclenchant de nouveau l'engrenage du recours à la force par les Etats-Unis.
Mercredi, après un entretien de deux heures avec Saddam Hussein, l'émissaire français, Bertrand Dufourcq, avait déclaré avoir obtenu de l'Irak l'engagement de respecter l'accord conclu le 23 février par ce pays avec le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, sur l'inspection des sites dits présidentiels, soupçonnés d'abriter des armes de destruction massive. Une dédramatisation rapide qui clôt, au moins provisoirement, une crise qui a mobilisé pendant plusieurs semaines les diplomates du monde entier, engagés dans une course de vitesse avec une option militaire prête à se déclencher à tout instant. Retour sur un exercice réussi de gestion de crise, alliant la menace militaire, l'imagination diplomatique et le talent de quelques hommes, au premier rang desquels le secrétaire général de l'ONU, le Ghanéen Kofi Annan.
Albright dîne à Paris Le 29 janvier, Madeleine Albright débarque à Paris, d'abord pour un dîner avec son homologue, Hubert Védrine, mais aussi pour un petit déjeuner, le lendemain matin, avec l'équipe diplomatique de l'Elysée, Jean-David Levitte et Bernard Emié. Un double numéro très «c