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Libération

La Chine va dégraisser son appareil gouvernemental. Cette décision vise à faciliter les réformes économiques.

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publié le 6 mars 1998 à 22h17

Pékin, de notre correspondante.

La Chine a décidé de donner un grand coup de balai dans ses structures gouvernementales. L'ouverture et les réformes économiques doivent se poursuivre à grandes enjambées, mais, sur le front politique, on en est à peine au stade de l'esquisse. Tels sont les messages que le Premier ministre sortant, Li Peng, a délivré jeudi devant les 3 000 délégués réunis à Pékin pour la session annuelle de l'Assemblée.

L'annonce la plus importante concerne la restructuration de l'appareil gouvernemental: une réduction drastique du nombre de ministères et de commissions d'Etat, qui vont passer de 40 à 29. «L'incapacité de cet appareil à répondre aux exigences du développement d'une économie socialiste de marché est devenue chaque jour plus flagrante», a déclaré Li Peng, mettant en cause le gigantisme des structures, la bureaucratie et leur poids sur le budget de l'Etat. La patte du futur Premier ministre, Zhu Rongji, qui sera officialisé dans ses fonctions le 17 mars, transparaît déjà. Zhu, qui a patronné jusqu'à présent la réforme économique, souhaite un gouvernement réduit et rajeuni, composé de technocrates. Mais cette restructuration se fera au prix de nombreuses batailles entre les anciens bureaucrates et les jeunes loups réformateurs. «Ce seront les mutations structurelles et les mouvements de personnels les plus importants depuis le lancement de la politique de réforme et d'ouverture», a reconnu Li Peng" Après avoir dressé un bilan très positif «des succè