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Libération

Les forces serbes bombardent le Kosovo. Belgrade reste sourd aux avertissements européens et américains.

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publié le 6 mars 1998 à 22h17

La situation continue de s'aggraver au Kosovo, et l'Union

européenne, par la voix de Robin Cook, secrétaire au Foreign Office, a averti hier le président yougoslave, Slobodan Milosevic, qu'un «règlement politique» était urgent dans cette province du sud de la Serbie peuplée à 90% d'Albanais de souche.

Au même moment, les forces serbes lançaient hier une attaque massive avec des blindés et des hélicoptères sur une douzaine de villages de montagne près de Srbica, dans la région de Dernica, bastion de la guérilla indépendantiste albanaise, l'Armée de libération du Kosovo (UCK). Des centaines de femmes et d'enfants ont fui les villages à bord de tracteurs. L'opération touche une zone où vivent 30 000 personnes.

Aucune source politique albanaise à Pristina, la capitale du Kosovo, n'avait confirmé hier soir l'information alarmiste donnée à Bruxelles par le Centre d'information de la république du Kosovo (indépendantiste) sur des dizaines de morts dans les bombardements des villages. A Belgrade, le ministère de l'Intérieur affirme que «vingt terroristes» ont été tués dans l'opération.

Dans ses entretiens avec le président yougoslave, Slobodan Milosevic, Robin Cook, dont le pays préside actuellement l'UE, n'a pas obtenu la garantie d'une solution rapide de la crise. L'homme fort de Belgrade campe sur ses positions, répétant que le Kosovo est une «affaire intérieure» serbe. Le chef de la diplomatie britannique a indiqué que «d'autres initiatives diplomatiques seront prises» pour amener B