Les ministres des affaires étrangères de l'Union Européenne réunis à
Edimbourg ont jugé insuffisante la nouvelle offre de dialogue du président yougoslave Slobodan Milosevic avec les Albanais du Kosovo, et ont entamé des discussions pour mettre en oeuvre les sanctions décidées contre Belgrade. «Nous souhaitons une offre plus significative, qui donne davantage de substance à l'idée d'une discussion sur "l'autonomie" de la province, retirée en 1989 par le président yougoslave», a affirmé le secrétaire britannique au Foreign Office, Robin Cook. Le chef des Albanais du Kosovo avait sèchement rejeté vendredi la nouvelle offre de dialogue de Belgrade, la deuxième de la semaine, jugeant qu'elle ne faisait aucune référence précise au statut de la province, où les forces serbes ont mené depuis quinze jours une répression sanglante contre les Albanais faisant au moins 80 morts. A Belgrade où elle a rencontré Milosevic, Leni Fischer, présidente de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, a appelé Serbes et Albanais a entamer un dialogue «sans conditions préalables. La manière dont les Serbes ont démarré n'est pas très sage mais la manière dont les Albanais ont réagi n'est pas très sage non plus». De son coté, Washington a envoyé jeudi le numéro deux du département d'Etat, Strobe Talbott, pour une tournée en Europe du sud-est (Slovénie, Albanie, Macédoine, Bulgarie et Roumanie) pour proposer des mesures destinées à éviter que ces pays ne soient entraînés dans un éventuel confl