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Libération

Cisjordanie: le sos international d'Arafat. Après cinq jours de violences, il réclame une force d'interposition.

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publié le 16 mars 1998 à 20h32

Jérusalem intérim

Plus de deux cents Palestiniens ont été blessés ­ dont un enfant déclaré cliniquement mort ­ au cours de cinq jours de violences dans l'ensemble de la Cisjordanie occupée, des affrontements consécutifs à la mort, mardi, de trois ouvriers palestiniens tués par des soldats israéliens. Yasser Arafat, devant cette recrudescence de la violence, lance, sans grande chance d'être entendu, un nouvel appel à la «protection» de la communauté internationale.

Comme à l'accoutumée, lorsque la situation se dégrade dans les territoires palestiniens, Yasser Arafat s'est rendu à l'étranger. Cette fois, après une courte escale au Caire, c'est auprès des cinquante-cinq membres de l'Organisation de la conférence islamique, réunis au Qatar, que le président palestinien est allé rechercher un soutien. «Le processus de paix vit presque ses derniers instants», a averti le président de l'Autorité palestinienne. «Les agressions contre les Palestiniens se multiplient et nous réclamons protection», s'est exclamé Yasser Arafat, réclamant une force internationale en mesure de s'interposer entre les manifestants et les soldats.

Cité des Patriarches. Le gouvernement israélien rejette catégoriquement la demande des Palestiniens. «Depuis des années, Yasser Arafat tente de faire appel à une force internationale pour mettre fin à la présence israélienne en Cisjordanie. Mais, s'il entend respecter les accords d'Oslo, il doit savoir que les différends se règlent entre Palestiniens et Israéliens,