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Satisfaction des évêques français. Leur «repentance» a servi d'exemple au Vatican.

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publié le 17 mars 1998 à 20h37

Hier après-midi, à l'évêché de Versailles, l'incrédulité était à son

comble. «Com-ment? Le Vatican vient de publier son grand texte sur la Shoah? Vous en êtes certain?» A l'instar de la centaine d'évê-ques français, Jean Thomas, responsable du diocèse de Versailles et participant actif à la «déclaration de repentance» d'octobre dernier à Drancy, n'était pas informé de la volonté papale de publier son texte. Tenu à l'écart de cette publication, l'épiscopat français avait d'autant moins de chances de comprendre la déclaration pontificale qu'elle a été rédigée en anglais! C'est donc à un travail de traduction préalable que se livrait hier le porte-parole de la Conférence des évêques qui, selon l'usage, ne désire pas commenter un écrit du Saint-Siège.

«Droite ligne». Toutefois, malgré ce silence diplomatique, les évêques français ne dissimulent pas une certaine satisfaction de voir reprise au sommet de la hiérarchie romaine l'initiative de la «déclaration de repentance». D'autant que pour le père Jean Dujardin, secrétaire général de la Commission épiscopale des relations avec le judaïsme, principal auteur de la «déclaration de repentance», «le texte du Vatican s'inscrit dans la droite ligne de la démarche de l'épiscopat français». Jean Dujardin est d'autant plus à même de réaliser une étude comparative des deux textes qu'il a participé au colloque privé de novembre à Rome où tous les prélats spécialistes du sujet ont planché «sur les racines de l'antisémitisme chrétien». Un sympo