Jérusalem, intérim.
Les concessions faites par Robin Cook n'auront finalement pas suffi. Le Premier ministre israélien, rendu visiblement furieux par la visite du ministre britannique à Har-Homa (à Jérusalem-Est) et sa rencontre sur place avec Salah Tamari, le député palestinien de Bethléem, a annulé à la dernière minute le dîner prévu en l'honneur de son hôte. Un geste de mauvaise humeur en forme d'incident diplomatique, qualifié de «réaction extrême et augurant mal de l'avenir», selon l'entourage du secrétaire au Foreign Office. La décision de Benyamin Netanyahou faisait suite à une journée passablement mouvementée. En milieu d'après-midi, seuls une poignée de pacifistes israéliens, quelques dizaines de colons nationalistes, un député palestinien et une violente averse de grêle avaient accueilli Robin Cook à l'occasion de sa très courte mais très controversée visite sur les lieux de la future colonie israélienne à Jérusalem. Le ministre britannique ne s'est guère attardé. Tout juste a-t-il pu entendre quelques invectives de la part des colons lui enjoignant de rentrer chez lui. Ou apprendre qu'«à l'époque où Londres était encore un marécage, Jérusalem était déjà la capitale d'Israël». Pour se réconforter, il n'eut qu'à se concentrer sur les banderoles brandies par les militants de «La paix maintenant» qui demandait à l'Europe en général et au ministre britannique en particulier une intervention pour sauver la paix. Ce qui aurait dû constituer l'un des points forts de la p