Pékin de notre correspondante
C'est un cabinet rajeuni et concentré de technocrates et de civils que le nouveau Premier ministre chinois, Zhu Rongji, a présenté mercredi pour approbation devant l'Assemblée nationale. Avec une moyenne d'âge inférieure à 60 ans, la moitié des postes renouvelée et un tiers de ministères en moins (ils ne sont plus que 29), le gouvernement Zhu présente une nouvelle physionomie, en accord avec son programme de réforme de l'administration et du tissu économique.
Quatre vice-Premiers ministres, dotés d'un rang hiérarchique supérieur, sont chargés de superviser des dossiers sensibles ou sont les relais de l'un des trois principaux dirigeants, le président Jiang Zemin (numéro 1 du régime), le président de l'Assemblée Li Peng (numéro 2) et le chef du gouvernement Zhu Rongji (numéro 3), traduisant ainsi la recherche de l'équilibre des forces au sein de cette direction collégiale. Il s'agit de Li Lanqing (chargé du Commerce extérieur, proche du Président), Qian Qichen (l'ancien ministre des Affaires étrangères, chargé de la rétrocession de Macao et des relations avec Taiwan), Wu Bangguo (responsable de l'Industrie, proche du Président) et Wen Jiabao (chargé de l'agriculture et de la technologie, proche du Premier ministre).
Dans la même logique, cinq conseillers d'Etat se retrouvent également au-dessus des ministres, parmi eux un militaire, le général Chi Haotian (également ministre de la Défense, proche du Président); une femme, Mme Wu Yi (l'ancienne minis