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Libération

Clinton desserre l'embargo contre Cuba. Après la visite du pape dans l'île, Washington fait un geste symbolique.

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publié le 20 mars 1998 à 21h00

Miami, de notre correspondant.

Les Etats-Unis veulent alléger «les souffrances» des Cubains, a affirmé hier Michael McCurry, le porte-parole de la Maison Blanche. Peu avant, le secrétaire d'Etat Madeleine Albright a recommandé au président Clinton la reprise des vols d'acheminement de l'aide humanitaire vers Cuba, interrompus depuis deux ans, a révélé hier un responsable de l'administration américaine, sous couvert de l'anonymat. Washington pourrait également autoriser aux Cubains résidant aux Etats-Unis des envois d'argent à leur famille. Ces mesures, qui doivent être approuvées aujourd'hui par le chef de la Maison-Blanche, ne doivent pas être interprétées comme un allégement de l'embargo, a estimé la même source, mais comme des actes humanitaires de portée limitée.

A Miami, fief de la diaspora cubaine et bastion de l'opposition anticastriste, les rumeurs se sont multipliées ces derniers jours sur l'imminence de telles mesures. Loin de les démentir, Madeleine Albright était venue sur place, la semaine dernière, afin de préparer les esprits. Tout en confirmant la détermination de la Maison Blanche à maintenir La Havane sous pression, elle avait confié, dans une conversation privée avec des journalistes du quotidien local El Nuevo Herald, que la visite du pape à Cuba en janvier avait modifié la donne. Selon le secrétaire d'Etat, Fidel Castro a fait à cette occasion trois «gestes positifs»: il a laissé à Jean Paul II toute liberté de manoeuvre et d'expression, puis permis la r