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Libération

Kofi Annan entre les espoirs divergents d'Israël et d'Arafat.

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publié le 25 mars 1998 à 21h23

Depuis le début de sa tournée au Proche-Orient, le secrétaire

général de l'ONU, Kofi Annan, ne cesse de tempérer l'optimisme de ses hôtes. Yasser Arafat l'a accueilli lundi en sauveur à Gaza. Hier, c'était au tour des Israéliens de réclamer son aide. A tous, il délivre le même message: «Je ferai de mon mieux. Nous devons cependant faire attention à ne pas susciter d'espoirs exagérés.» Chacun souhaite qu'il intervienne, mais pas sur les mêmes dossiers. Benyamin Netanyahou, prompt à dénoncer les ingérences étrangères dès lors qu'il s'agit de ses négociations moribondes avec les Palestiniens, demande à Kofi Annan d'appuyer son plan de retrait du seul Sud Liban. L'Etat hébreu se déclare en effet prêt à évacuer la zone qu'il occupe si l'armée libanaise s'engage à y maintenir le calme et à désarmer les combattants du Hezbollah. La Syrie, sans qui rien ne se fait au pays du Cèdre, a déjà opposé à Israël une fin de non-recevoir. Kofi Annan s'est déclaré sceptique samedi: «L'ONU peut encourager, exercer des pressions, mais sans la coopération de toutes les parties [nous ne pouvons] pas mettre en oeuvre la résolution [425].» En clair, point de salut israélien au Sud Liban en l'absence d'un d'accord avec Damas. La veille, Arafat avait placé toute sa confiance dans le médiateur de la dernière crise du Golfe. «Après avoir réussi votre mission en Irak, je suis sûr que Votre Excellence va faire avancer le processus de paix.» «Inch Allah!» (à la grâce de Dieu), s'est contenté de répondre son