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Le «blairisme» dans le texte""

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publié le 25 mars 1998 à 21h23

C'est en maniant humour et bonne humeur que le Premier ministre

britannique Tony Blair a tenté de convertir hier les députés français. Extraits: «Je vais vous parler en français. Courage.(...) Il y a vingt-deux ans, je travaillais dans un bar en France, maintenant je suis Premier ministre. J'ai fait des progrès. A l'époque, Jacques Chirac était Premier ministre. Aujourd'hui, il est Président. Lui aussi a fait des progrès mais moins que moi.

«Pour moi (...), il y a volonté de donner un sens réaliste au monde moderne, ce monde dans lequel la fidélité à un idéal est essentielle, mais où l'idéologie peut être mortelle. Dans ce monde-là, les citoyens ne demandent à leur gouvernement ni dogme, ni thèse, mais un sens aigu du dessein national.»

«La gestion de l'économie n'est ni de gauche, ni de droite: elle est bonne ou mauvaise. Ce qui compte, c'est ce qui marche.(...) C'est cela la troisième voie: ni le laissez-faire, ni l'étatisme rigide, mais une participation active au progrès de l'emploi. «Le mot anglais "flexible a une connotation péjorative en français. Pour moi, il veut dire "adaptable. Dans l'univers du changement, les entreprises et leurs salariés doivent être constamment ouverts aux idées nouvelles. «Les gens veulent une société libérée des préjugés, mais pas des règles.

«Soyons francs: nos concitoyens trouvent que Bruxelles et les institutions européennes manquent trop souvent de proximité et de compréhension. Ils se demandent ce que l'Europe fait pour eux (...). Je c