Washington, de notre correspondant.

L'embuscade de mardi avait été soigneusement préparée. A midi, quelqu'un a déclenché l'alerte-incendie du collège de Westside, à Jonesboro, Arkansas. Les enseignants et leurs 250 élèves ont dû évacuer les classes et sortir dans la cour. A 100 mètres de là, Andrew Golden et Mitchell Johnson, deux élèves, étaient cachés dans les bois qui entourent l'école rurale. Ils avaient revêtu des tenues camouflées et étaient armés jusqu'aux dents, de plusieurs pistolets semi-automatiques et de fusils Ils ont ouvert le feu sur leurs camarades de classe. Quand ils ont arrêté de tirer, cinq élèves et une enseignante étaient mortes. Onze autres personnes blessées, toutes des filles à une exception. Les victimes avaient entre 11 et 14 ans. Les tueurs, arrêtés par des policiers locaux alors qu'ils s'enfuyaient dans les bois, ont 13 et 11 ans. La «fusillade du collège» occupe depuis lors les écrans des télés et les pages des journaux américains. «Nous avons le droit d'être en colère contre le genre de culture qui produit ce type de réactions chez un gamin de 11 ans», a aussitôt déclaré le gouverneur de l'Arkansas (et pasteur) Mike Huckabee. «Une culture de la violence que nourrissent des films, une télévision, des paroles de chansons. Ce n'est pas un problème individuel, mais une maladie culturelle.»

Précédents. Bill Clinton, ex-gouverneur de l'Etat, est lui aussi intervenu, en direct de Kampala (Ouganda). Il s'est dit «profondément attristé et choqué» par la t