Bangkok, de notre correspondant.
L'Asie du Sud-Est péninsulaire, en particulier l'Indonésie, risque de connaître une nouvelle catastrophe écologique due à une sécheresse exceptionnelle. Des milliers de personnes, en majorité des Papous, sont déjà décédées et des milliers d'autres sont menacées en Irian Jaya en raison de la sécheresse prolongée qui a frappé cette province indonésienne sur l'île de Nouvelle-Guinée, a affirmé hier le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et l'Unesco, qui effectuent des missions sur place. «Il y a plus de 1 000 morts, beaucoup plus», a déclaré à l'AFP le docteur Ferenc Mayer, du CICR. «Vous avez 30 morts par mois dans un village de 200 habitants», a-t-il expliqué, ajoutant que les principales causes de mortalité sont la famine et les maladies liées à la malnutrition ainsi que la malaria.
Parallèlement, les incendies de forêts, favorisés justement par cette sécheresse prolongée, repartent de plus belle aux quatre coins de l'Indonésie. Après une saison de pluies plus tardive et plus brève que d'habitude, le feu a repris à la mi-janvier. Et, depuis le début du mois, le Kalimantan, la partie indonésienne de Bornéo, et la grande île de Sumatra sont en proie à d'énormes incendies qui menacent d'embraser, comme l'année dernière, toute l'Asie péninsulaire d'un épais nuage de fumée. Le centre d'imagerie satellitaire de Singapour a repéré pour le moment plus de 300 foyers sur le territoire indonésien, dont 200 concentrés dans le Kalimantan-Est. Quel