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Libération

Fin de semaine meurtrière en Algérie. Au moins soixante-douze personnes ont été tuées, jeudi et vendredi, dans le Sud et l'Ouest.

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publié le 28 mars 1998 à 21h37

Alors que les violences semblaient marquer le pas, 72 personnes ont

été tuées, jeudi et vendredi, notamment au cours de deux massacres d'importance dans le sud et l'ouest de l'Algérie. 51 personnes ­ dont 27 enfants ­ ont ainsi été tuées au lieu-dit Oued Bouaïcha, dans la région de Djelfa, et 11 dans la commune de Youb, au lieu-dit Adda Bensekrane, dans la région de Saïda. «Actes ignobles et lâches», ont simplement commenté les services de sécurité en annonçant, hier, sans plus de précision, ces deux nouveaux carnages. Dix autres personnes ­ 9 islamistes et 1 membre des forces de sécurité ­ ont été tuées au cours de trois accrochages dans les régions de Mascara, Constantine et à Birkhadem dans la banlieue d'Alger, faisant du bilan de ce week-end algérien le plus lourd depuis les tueries qui ont eu lieu en janvier pendant le mois du jeûne du ramadan. Ces dernières semaines, une nette accalmie avait été constatée, en dépit des tueries isolées et des attentats commis à l'aide d'engins artisanaux qui se poursuivent mais en faisant apparemment peu de victimes. Ces nouvelles violences surviennent au moment où le mécontentement social est à son comble. Cette tension a contraint le gouvernement algérien à faire des concessions limitées à l'UGTA, la puissante centrale syndicale. Il a ainsi accepté hier de suspendre «toute nouvelle dissolution d'entreprise sans concertation préalable avec le partenaire social». Cet accord, qui répond à l'une des principales exigences de l'UGTA, est i