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Libération

Clinton va maintenir l'aide à l'Afrique. Washington annulera des dettes.

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publié le 30 mars 1998 à 21h42

Le Cap, de notre correspondante.

«Le commerce ne peut pas remplacer l'aide quand il y a encore tant de pauvreté, d'inondations, de désertification"»: de manière un peu simpliste, mettant la pauvreté en Afrique au même niveau que les catastrophes naturelles, Bill Clinton a souligné, samedi, la volonté de Washington de maintenir son aide publique en Afrique et même de la rétablir «à son niveau historique» de 800 millions de dollars, contre 700 en 1997. «Le nouveau partenariat commercial ne doit pas se faire au détriment de l'aide au développement», a ainsi rappelé Clinton, avant de quitter l'Afrique du Sud pour le Botswana, avant-dernière étape de sa tournée sur le continent noir.

Arrivé jeudi au Cap, Bill Clinton s'était fait tancer par Nelson Mandela, qui avait exprimé la crainte de voir certains pays marginalisés, faute de pouvoir accomplir les progrès nécessaires pour être éligibles aux conditions de l'aide américaine. «Tous les pays africains profiteront de la nouvelle loi», a expliqué Clinton samedi. Mais les pays engagés sur le chemin des réformes auront droit à un bonus d'encouragement, a ajouté le président américain, dans une nouvelle mouture du programme de La Baule de François Mitterrand. Clinton a également annoncé son intention d'annuler les dettes à très bas taux d'intérêt de certains pays africains, à hauteur d'1,6 milliard de dollars. Deux fonds d'investissements d'un montant total de 650 millions de dollars seront également créés. Le président a aussi annoncé l